Le sommet arabe extraordinaire, prévu en Égypte le 4 mars prochain, aurait pu être une occasion précieuse pour renforcer l’unité et la solidarité arabe autour de la cause palestinienne. Malheureusement, les jeux de coulisses, les manipulations et les coups bas ont une fois de plus pris le dessus, sapant la crédibilité d’une organisation censée défendre les intérêts communs de la nation arabe.
Une minorité de pays arabes s’est arrogé le droit de monopoliser les préparatifs de ce sommet, élaborant seuls les conclusions attendues, sans la moindre consultation avec l’ensemble des États concernés. Une approche d’exclusion inadmissible, qui pose une question fondamentale : depuis quand la défense de la cause palestinienne est-elle devenue le privilège de quelques-uns, au détriment du consensus arabe ?
Une Ligue arabe en perte de repères
En agissant ainsi, ces pays contribuent à affaiblir encore davantage une Ligue arabe qui, au fil des années, s’enfonce dans une corruption morale et intellectuelle préoccupante. Loin d’incarner un véritable espace de concertation et de défense des causes justes, elle devient le théâtre de manœuvres partisanes et de calculs opportunistes, éloignant toute chance d’une action collective efficace.
Face à ces dérives, certains États arabes refusent de cautionner ce simulacre d’unité et restent attachés à une approche inclusive et fédératrice, conforme aux principes historiques de solidarité arabe. Dans le cadre de son mandat au Conseil de sécurité de l’ONU, cette voix arabe authentique continue de plaider pour la Palestine, défendant les droits des opprimés, sans attendre de reconnaissance ni de gratitude.
Mais jusqu’à quand l’ordre arabe sera-t-il parasité par ces pratiques déloyales ? Jusqu’à quand certains États continueront-ils à instrumentaliser des causes justes pour servir leurs propres intérêts ? L’histoire retiendra que, face aux défis existentiels qui menacent le projet national palestinien, ce n’est pas l’ennemi extérieur qui a le plus fragilisé la solidarité arabe, mais bien les divisions internes et l’irresponsabilité de certains dirigeants.
Département presse & médias de l'OMSAC
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