
Le 20 janvier 2025, l’OMSAC a suivi de près l’investiture de Donald Trump pour son second mandat à la présidence des États-Unis, un événement marquant pour la scène internationale. Grâce à l'expertise de notre équipe sur le terrain, dirigée par Léa Ferrer, responsable du département Intégrité & Investigations, nous avons pu analyser avec précision les implications de cette cérémonie. Nos correspondants basés aux États-Unis ont scruté chaque moment de l'événement pour fournir à nos lecteurs une couverture complète des enjeux politiques, économiques et géopolitiques liés à ce retour de Trump au pouvoir. Les experts de l’OMSAC, à l’avant-garde de cette observation, apportent un éclairage unique sur les répercussions de ce tournant historique pour l’Europe et le monde.
Ce jour restera une date historique : celle du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pour un second mandat non consécutif, quatre ans après sa défaite face à Joe Biden. Si cette investiture a été accueillie par les partisans du président républicain comme une victoire triomphale, elle a, en revanche, plongé une grande partie de l’Europe dans l’inquiétude. Ce second mandat fait craindre de profonds bouleversements dans les relations transatlantiques et une remise en question des équilibres internationaux.
1. Une remise en cause des alliances transatlantiques
Donald Trump n’a jamais caché son mépris pour certaines institutions internationales, notamment l’OTAN, qu’il avait qualifiée de « désuète » lors de son premier mandat. En 2018, il avait menacé de réduire la participation des États-Unis à l’organisation si les membres européens n’augmentaient pas leurs dépenses militaires. Aujourd’hui, les dirigeants européens craignent un désengagement stratégique américain face à des défis tels que la montée en puissance de la Russie ou la stabilité en Europe de l’Est.
Lors de son discours d’investiture, Trump a annoncé un renforcement des mesures de sécurité nationale, axées sur les frontières américaines, plutôt que sur les engagements internationaux. Cette déclaration laisse entrevoir une priorisation des intérêts domestiques au détriment des alliances historiques.
2. Une économie protectionniste et imprévisible
Trump avait marqué son premier mandat par des guerres commerciales, notamment avec l’Union européenne, à travers l’imposition de tarifs douaniers sur l’acier, l’aluminium ou encore les produits agricoles. Ces politiques avaient provoqué des tensions économiques qui pourraient s’intensifier à présent.
Les secteurs européens, comme l’automobile ou l’agroalimentaire, redoutent le retour de cette approche protectionniste. Une Europe fragilisée économiquement par la crise énergétique et l’inflation post-pandémie risque de subir davantage l’impact de ces mesures.
3. Le climat : un enjeu délaissé
Lors de son discours, Trump a annoncé une "urgence énergétique", marquée par une relance massive des énergies fossiles. Il a également signalé son intention de sortir à nouveau des accords multilatéraux sur le climat, notamment l’Accord de Paris.
Pour l’Europe, leader dans la transition écologique, cette position constitue un recul majeur. L’abandon américain des engagements climatiques pourrait ralentir les efforts globaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, aggravant une crise climatique qui dépasse les frontières nationales.
4. La montée des populismes et des défis démocratiques
L’impact de Donald Trump va au-delà des frontières américaines. Sa rhétorique populiste et ses positions controversées sur des sujets tels que l’immigration ou l’identité de genre ont trouvé un écho en Europe. Lors de son discours d’investiture, il a réitéré sa décision de ne reconnaître que deux genres, masculin et féminin, critiquant les politiques de genre des administrations précédentes.
En Europe, où des partis populistes et nationalistes gagnent du terrain, le leadership de Trump pourrait légitimer des discours similaires, fragilisant les institutions démocratiques et exacerbant les divisions sociales.
5. Une incertitude stratégique et diplomatique
Le caractère imprévisible de Donald Trump constitue une source d’inquiétude majeure. Ses décisions impulsives – qu’il s’agisse de relations avec la Russie, de tensions avec la Chine ou de critiques envers l’Union européenne – compliquent la formulation d’une stratégie cohérente pour l’Europe.
L’annonce symbolique de renommer le "golfe du Mexique" en "golfe de l’Amérique", bien qu’anecdotique, reflète un style de gouvernance centré sur des mesures spectaculaires et nationalistes.
L’Europe face à ses responsabilités
Face à ce nouveau mandat, les dirigeants européens se retrouvent devant un dilemme : comment gérer une relation transatlantique avec un partenaire imprévisible tout en défendant leurs propres intérêts ? Ce contexte pourrait accélérer les discussions autour d’une autonomie stratégique européenne, notamment dans le domaine de la défense et de l’énergie.
Deux points marquants de la déclaration de Donald Trump lors de son investiture :
Lors de son discours d’investiture, Donald Trump a abordé deux sujets qui ont particulièrement retenu l'attention et qui suscitent des réactions diverses, tant aux États-Unis qu'en Europe.
Le premier concerne sa détermination à s’attaquer à ce qu’il appelle « l’élite corrompue et radicale ». Trump a mis en avant sa volonté de lutter contre les groupes et individus qu’il considère comme responsables de l’inefficacité du gouvernement et des problèmes sociaux. Ce discours a réaffirmé sa posture populiste et son discours contre l’establishment, une ligne qui trouve une résonance particulière parmi ses partisans tout en alimentant les critiques sur son approche divisive et ses attaques contre les institutions.
Le second point, plus polémique, a été son affirmation concernant les genres. Trump a déclaré que pour lui, il n’existait que deux genres : « l'homme et la femme ». Cette position radicale a alimenté un débat passionné, notamment en Europe, où les questions de droits des minorités et d’égalité des genres sont des sujets sensibles. En rejetant la reconnaissance des genres non binaires, Trump a renforcé ses prises de position conservatrices, provoquant l’ire de nombreux défenseurs des droits civiques et des mouvements progressistes.
Conclusion
L’investiture de Donald Trump marque une nouvelle ère d’incertitude pour l’Europe. Si certains espèrent que son mandat apportera une dynamique renouvelée aux relations internationales, d’autres redoutent un retour des tensions et une désunion mondiale face aux défis climatiques, sécuritaires et économiques. Une chose est certaine : l’Europe devra s’affirmer davantage pour préserver sa stabilité et son influence sur la scène mondiale.
Par notre correspondant aux États-Unis : Léa Ferrer
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